L’expression qui dit que la vie ne tient qu’à un fil prend tout son sens dans ce récit qui raconte l’accident tragique qui a amené l’homme d’affaires Jean-Yves Trudel à passer neuf mois et demi à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal.
Ce dernier avait à peine 15 ans, en 1975, et était un des plus talentueux espoirs québécois du Supermotocross de Montréal, une grande compétition dans le domaine. « Le 29 juillet, sur l’heure du midi, je pratiquais mon sport en faisant le parcours habituel avec ma moto 125 CC. Je n’ai pas remarqué un câble en acier nouvellement installé. Une chance que je ne conduisais pas trop vite, car non seulement j’aurais été percuté dans les airs, mais je serais mort ! », a déclaré M. Trudel avec beaucoup d’émotion.
Quarante-trois ans plus tard, M. Trudel a toujours en tête les images de ce drame et repense encore aux équipes soignantes et aux médecins qui lui ont sauvé la vie et ont facilité son passage à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal. Sa trachée et son larynx ont été sectionnés, il a subi un grave traumatisme et une fracture de la troisième vertèbre cervicale. Sa vie a été transformée. Pas moins de 14 médecins ont mis leur connaissance en commun pour réussir à lui redonner son autonomie, dont le célèbre Dr Henri Atlas.
Tentons d’imaginer ce que cela représente pour un jeune actif ou tout autre être humain d’être complètement immobilisé pendant des semaines. Pourtant, Jean-Yves Trudel se remémore de beaux souvenirs. Il se souvient de l’équipe d’ophtalmologie qui a été mise à contribution pour lui fournir des lunettes pour qu’il puisse voir la télévision du lit dans lequel il a été cloué. Il se souvient de la diététicienne qui lui a apporté des carrés de caramel. Quel bonheur après avoir été gavé et avoir mangé de la nourriture molle. Il se souvient de ses premiers pas dans le corridor lorsqu’il a recommencé à marcher. Il se rappelle de toutes les interventions subies pour lui permettre de manger un minimum d’aliments plus consistants.
Respirer, manger, parler, sont devenus un privilège pour Jean-Yves Trudel et non plus de simples fonctions. Il a subi de nombreuses opérations pour y arriver. La bataille n’est pas complétement gagnée : il doit encore subir des interventions pour qu’on lui installe des tubes afin d’agrandir l’œsophage qui permet de transporter les aliments solides et liquides déglutis vers l’estomac. Il souhaite que son fils, qui est inhalothérapeute, puisse un jour trouver un autre moyen puisque les tubes font leur travail pour un certain temps, mais l’organe à tendance à se refermer.
À la suite de son accident, Jean-Yves Trudel a suivi un cours en design graphique et, entrepreneur dans l’âme, a décidé de lancer sa propre entreprise. Son passé et son présent sont liés à tout jamais à Sacré-Cœur. M. Trudel connaît l’importance de soutenir l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal et d’encourager l’avancement de ses secteurs d’excellence. Il contribue par le biais de son entreprise à des projets d’impression. En donnant ainsi, Il souhaite permettre à d’autres petits Jean-Yves de 15 ans d’avoir la chance de bénéficier des soins de qualité pour se remettre sur pied et vivre leur vie dans les meilleures conditions possibles.