Coureur d’élite, Cédric Bolduc doit à l’équipe d’orthopédie de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal le fait de pouvoir continuer à faire le sport qu’il aime tant ! Son histoire est fascinante. Il a eu recours aux spécialistes en orthopédie à plusieurs reprises pour pouvoir participer à des courses de catégorie élite.
Le Dr Jean-François Bellemare, un médecin spécialisé en chirurgie générale, l’a opéré plus d’une fois. Des séquelles d’un accident subi à un tout jeune âge et une intense pratique sportive depuis l’école secondaire lui ont occasionné toutes sortes de problèmes physiques nécessitant de délicates interventions qui auraient pu réduire considérablement sa qualité de vie et freiner son ardeur sportive.
Père de deux enfants, Cédric est extrêmement reconnaissant à l’égard du Dr Bellemare et du Dr Stéphane Leduc, chirurgien orthopédiste. Il sait que c’est grâce à eux s’il peut vivre à plein sa passion pour le sport. « Je fais énormément de sport. À travers les années, j’ai participé à plusieurs courses de cross-country. J’ai commencé par la suite le karaté. Ajoutez la course à tout cela. J’ai commencé à avoir plein de petits bobos au fil des années », a expliqué Cédric. Après pas moins de cinq opérations au niveau de l’aine, le Dr Bellemare aura réussi également à lui retirer un kyste qui s’était logé sur l’épididyme (organe appartenant à l’appareil reproducteur masculin). Tout un exploit pour ce médecin qu’il qualifie de haut niveau. Le Dr Bellemare a dû, à la suite d’une infection, l’opérer une seconde fois, tout en sauvant son testicule encore une fois.
Surmonter les obstacles, une seconde nature !
Toutes ces chirurgies ne sont là que des obstacles pour Cédric et non pas des raisons de ne plus faire de sport. Il a donc repris la compétition en 2017, après avoir laissé guérir quelques blessures. Il s’est malheureusement déchiré les tendons péroniers et les gaines synoviales de la cheville gauche. C’est la Dre Marie-Lyne Nault, chirurgienne orthopédiste qui faisait partie de l’équipe de Stéphane Leduc, qui a reconstruit sa cheville gauche pour en faire une cheville neuve. « Sept mois après, j’étais au Championnat nord-américain de course à obstacles. Et j’ai quand même bien performé », a dit l’athlète avec fierté.
Il n’était pas au bout de ses peines, à la suite à ce championnat, il a connu quelques problèmes au niveau de son tendon d’Achille gauche. Cela a nécessité une élongation du tendon d’Achille au niveau du mollet, une chirurgie très rare. Huit mois après, il repartait sur les sentiers de l’Ultra-Trail Harricana qui est une course en montagne de 65 kilomètres dans Charlevoix. Il a complété l’épreuve en 11 h et 10 minutes, sans arrêt. « Ce sont des courses qui prennent généralement un an de préparation, mais grâce à Sacré-Cœur et Dr Stéphane Leduc on y est arrivé. » En 2021, Cédric a subi la même intervention, mais cette fois dans le tendon d’Achille droit. « Maintenant, c’est le jour et la nuit. Ça va super bien. C’est vraiment grâce à l’orthopédie de Sacré-Cœur que je suis capable de faire ce super beau sport. »
Plus récemment, Cédric a subi deux opérations, l’une à son nez à cause de rhinites allergiques, et l’autre à son genou gauche. Des douleurs pendant qu’il courait l’ont amené à consulter le Dr Leduc, qui l’a alors opéré pour retirer de son genou la plicae. Encore aujourd’hui, Cédric est suivi par l’équipe d’orthopédie de l’Hôpital du Sacré-Cœur et il est très appréciatif de leur travail qu’il estime toujours remarquable.
Une passion qui ne date pas d’hier
C’est au primaire, à l’école Saint-Arsène, que la passion de Cédric Bolduc pour le sport et la course en particulier a pris naissance. Il avait un talent naturel et un excellent cardio. Un professeur d’éducation physique l’a dirigé vers le cross-country de l’école. « Le cross-country pour les jeunes commence à 1,7 km. Les courses officielles se déroulaient toutes à l’île Sainte-Hélène. Ce professeur m’a dit, on a déjà notre équipe, mais viens juste courir ce soir et voir comment tu peux te débrouiller. Je les ai tous battus. Je n’avais jamais couru de ma vie. Le professeur a dit : toi tu t’en viens joindre l’équipe élite de l’école. Oui, j’ai une mécanique qui fait en sorte que ce serait un gâchis de ne pas en profiter. »
C’est son amour pour l’équipe de Sacré-Cœur et la course à obstacles qui ont donné le goût à Cédric Bolduc de mettre sur pied le Sentier de l’espoir. Il a choisi de remettre 100 % des profits de cette activité au Service de l’orthopédie de l’Hôpital-de-Sacré-Cœur-de-Montréal. Ayant déjà de l’expérience en organisation et dans le milieu de la course, il a formé un comité de quatre personnes qui lui donne un coup de main dans l’organisation. « Je voulais créer la première course de trail au Canada sans but lucratif et approcher des partenaires d’ici pour remettre le maximum d’argent à la Fondation. Le but était de faire un événement accessible pour tous, pas juste pour la communauté sportive d’élite et de rendre les coûts d’inscription très abordables. »
Les coulisses du Sentier de l’espoir
Cédric a tenu le premier Sentier de l’espoir en 2022. Il a fait preuve de beaucoup de détermination et de persévérance face aux multiples embuches rencontrées lors de la première édition qui se déroulait à Laval. Avec le changement de lieu imposé par la Ville, à seulement 24 heures de l’événement, Cédric et son équipe ont dû apprendre à s’adapter rapidement et à être imaginatifs pour résoudre les problèmes qui se présentaient à eux.
L’organisation d’une activité pour amasser des fonds n’est pas si simple. « Pour monter une course de A à Z, il faut des ressources : des fournisseurs, une équipe pour l’organisation, et des fonds pour les infrastructures, les ravitaillements, les communications et le marketing. C’est ce qui rend le démarrage difficile. À Laval c’était un test, et j’ai beaucoup appris », confie Cédric.
Cédric et son équipe ont suivi une courbe d’apprentissage, en peaufinant leur modèle d’affaires au fil des années afin d’être capables de remettre plus d’argent à la Fondation. À chaque édition, les organisateurs ont ajouté de nouvelles distances, ajusté des aspects logistiques ou greffé des partenaires locaux pour enrichir l’événement. Ils restent très à l’écoute de la critique des coureurs. « On prend beaucoup les commentaires des gens qui ont l’habitude de faire des courses. C’est très constructif, cela permet de nous améliorer davantage chaque année », souligne Valérie Leduc, membre du comité organisateur du Sentier de l’espoir et directrice des communications de l’événement.
Même si un tel événement présente des défis importants, que ce soit avec la municipalité, la logistique de l’activité, les infrastructures ou le marketing, ces efforts investis en valent largement la peine quand on voit le montant que cela permet de ramasser pour une bonne cause et à quel point les gens apprécient cette course de sentier.
Aujourd’hui, le Sentier de l’espoir est un événement annuel. L’énergie que les membres du comité organisateur y consacrent, les multiples partenaires qu’ils ont su trouver et la participation des coureurs ont permis d’amasser un montant cumulatif de plus de 23 000 $, en 4 ans, pour la Fondation de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. Cédric est très fier de cet événement entièrement bénévole, qui ne cesse de prendre de la notoriété au Québec, et qu’il a créé de toutes pièces avec son équipe tissée serrée.
Cédric est heureux d’unir sa passion pour la course et sa reconnaissance pour le Service d’orthopédie de l’Hôpital du Sacré-Cœur, pour faire de sa propre course de sentier un véritable succès. C’est une formule gagnante pour lui ! Les bons soins qu’il a reçus le motivent à poursuivre son engagement : « Les médecins de Sacré-Cœur comme Dr Stéphane Leduc et Dre Hannah Laure Elfassy vont me suivre pendant longtemps. C’est grâce à Sacré-Cœur si aujourd’hui je suis toujours capable de courir, et si énormément de coureurs au Québec sont capables de pratiquer le plus beau sport au monde », affirme Cédric.
Le comité organisateur se penche déjà sur la 5e édition, qu’il veut rendre marquante. Cédric souhaite voir le Sentier de l’espoir prendre de l’ampleur. Il travaille à rehausser la qualité de la course en cherchant davantage de partenaires et en intégrant de nouvelles personnes dans le comité organisateur. « Tant et aussi longtemps que je vais respirer, le Sentier de l’espoir va exister », déclare Cédric avec aplomb.