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Thomas Lee : revivre après une tumeur cérébrale

À 37 ans à peine, Thomas Lee n’aurait jamais pu imaginer recevoir un diagnostic de tumeur au cerveau. D’autant qu’il est l’heureux papa d’un garçon de trois ans. C’est pourtant le terrible diagnostic qu’il reçoit en avril 2021.

Tout a commencé par l’apparition sournoise de maux de tête et de troubles oculaires qu’il attribue à son rôle exigeant de parent et de gestionnaire en informatique, de même qu’aux très longues heures passées à l’ordinateur. « Je pensais que c’était normal et que j’avais simplement besoin de nouvelles lunettes », raconte-t-il dans un demi-sourire. Or, un examen chez son optométriste révèle une pression inquiétante sur le nerf optique. Sur les conseils du spécialiste, il se rend immédiatement à l’urgence de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal. Dès son arrivée, Thomas est soumis à une série de tests neurologiques avant de passer un examen de tomodensitométrie (CT-Scan) du cerveau.

Le diagnostic est sans appel : une tumeur importante s’est logée dans une partie de son cerveau. Une délicate intervention chirurgicale s’impose. « Ça a été un choc pour ma femme et moi. Comment expliquer qu’une telle épreuve m’arrive si jeune ? Quelles étaient les chances de succès de l’intervention au cerveau qui m’attendait ? Qu’est-ce qu’on ferait si quelque chose de grave m’arrivait ? » Les questions fusent le jour comme la nuit au sein du couple. Si bien que les époux décident de rédiger le testament de Thomas, « au cas où »…

Mais c’était sans compter sur l’expertise du Dr Marc F. Giroux, un éminent neurochirurgien et chef du département des sciences neurologiques à l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal. Avec un soin minutieux et soutenu par une équipe médicale aguerrie, il réussit à retirer la tumeur de quatre centimètres, qui menaçait d’emporter Thomas. « Je lui dois d’être en vie ! Le docteur Giroux était tellement confiant lors de notre première rencontre que ça a apaisé toutes mes inquiétudes. Je n’ai que de bons mots pour lui. Après ma chirurgie, il m’a dit : “Vous savez, une tumeur aussi volumineuse n’apparaît pas du jour au lendemain. Ça fait sans doute des années qu’elle se développe dans votre cerveau.” Avec le recul, Thomas comprend alors que ses nausées au réveil et que la perte de sensation épisodique dans sa jambe et son pied droits qu’il avait éprouvés des mois auparavant n’avaient rien d’anodin. « J’avais aussi des étourdissements lorsque je faisais du yoga, dans la position du chien tête en bas, continue-t-il. Ça me semblait si banal, que je n’en ai jamais parlé à mon médecin de famille. Mais maintenant que j’en connais la cause, ça tombe sous le sens. »

Thomas Lee s’estime privilégié d’avoir reçu des soins d’exception à l’Hôpital du Sacré-Cœur. « Lors de mes séjours, tout le personnel soignant a été formidable avec moi. Le neurochirugien, les infirmières et les préposés prenaient le temps de me parler. Ils me soutenaient, me comprenaient. » Dans un même souffle, il évoque aussi son séjour à l’unité des soins intensifs : « Chaque jour, je pouvais observer à travers la porte vitrée de ma chambre les équipes qui soignaient sans relâche les patients atteints de la COVID. De les voir ainsi sauver des gens, en dépit de conditions extrêmement difficiles, m’a énormément touché », évoque le donateur.

À son retour à la maison, Thomas se consacre pleinement à sa récupération post-opératoire. Il se déplace avec une canne, et il se soumet pendant de longs mois à des traitements soutenus en physiothérapie à Sacré-Cœur, puis dans un centre de réadaptation. Il prend aussi des médicaments puissants qui l’empêchent de dormir. « J’avais beaucoup de temps pour réfléchir ! » Résultat ? Il réoriente sa vie professionnelle, passant ainsi de la gestion d’équipes d’une entreprise de commerce en ligne à celles d’une start-up dans le domaine de la santé. « Après ce que j’ai vécu et vu à Sacré-Coeur, j’ai eu envie d’être utile aux autres », dit-il humblement.

Un an après sa chirurgie cérébrale, Thomas a recouvré jusqu’à 95% de sa coordination et de sa force dans sa jambe et son pied droits. « Comme je ne suis pas joueur de soccer, ça va ! », rigole-t-il, en se félicitant de pouvoir marcher et conduire de nouveau. Mais ce qui le réjouit le plus, c’est de pouvoir s’asseoir par terre et de se relever pour enfin jouer avec son fils. « Il y a quelques mois à peine, je n’y arrivais pas. Je peux faire tout ça aujourd’hui ! », s’émerveille celui qui continue d’être suivi attentivement par le Dr Marc F. Giroux. Désireux d’exprimer son infinie reconnaissance envers lui et pour les soins d’exception qu’il a reçus, Thomas Lee a consenti un généreux don à la Fondation de l’Hôpital du Sacré-Coeur. « Je tenais à redonner à l’Hôpital. Je crois qu’un cas comme le mien est assez rare. Alors si je peux venir en aide à quiconque aura à traverser la même chose que moi ou devra être hospitalisé à Sacré-Cœur, ce sera ma façon de faire le bien… Et de dire merci de m’avoir sauvé la vie ! »

 

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