Cette histoire touchante en est une parmi d’autres, racontées en ces temps de pandémie, mais elle n’a rien de banal. Celle-ci s’est déroulée à Sacré-Cœur et vient confirmer la bienveillance de ses équipes de soins et de ses médecins.
Le Dr Éric Piette a permis à Mme Monique Charette, le 14 mai dernier, de faire ses adieux, même à distance, à sa sœur Jacqueline hospitalisée à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal qui en était à ses derniers moments de vie. C’est toute une épreuve chargée d’émotion en temps normal que d’accompagner une personne en fin de vie, imaginez lorsqu’une pandémie vous empêche de lui tenir la main, d’être à ses côtés, de l’apaiser par ses paroles réconfortantes.
Le fils de Mme Charette, Stéphane Brunelle, a tenu à remercier le Dr Piette puisque cette communication n’a pas été simple à organiser. «Vous avez dû communiquer avec ma mère, qui était trop bouleversée pour se rappeler son identifiant FaceTime. Comme elle était inquiète de perdre la communication, vous avez dû laisser la session FaceTime connectée pendant que vous revêtiez l’équipement de protection. Vous êtes ensuite entré dans la chambre de ma tante et vous avez positionné la tablette de telle sorte que ma mère et ma tante puissent se voir», a indiqué M. Brunelle dans une lettre de remerciement adressée au médecin.
Pour sa part, voici le message que Mme Charette avait pour le Dr Piette après ce moment dont elle se souviendra toujours : «Je tiens à vous exprimer ma reconnaissance pour le geste de profonde humanité que vous avez posé pour ma sœur Jacqueline et pour moi. Malgré la lourdeur de la tâche qui vous incombe, vous n’avez pas hésité à m’offrir une dernière chance de communiquer avec elle. J’espère qu’elle m’a entendue. Je suis certaine qu’elle n’a pas remarqué le décousu de mes paroles, mais qu’elle a senti tout l’amour que je tentais d’exprimer. Des gestes comme le vôtre ne s’oublient pas. Je vous en suis très reconnaissante.»
Selon M. Brunelle, ces gestes ont fait une énorme différence pour sa mère, lui permettant d’être présente pour sa sœur d’une certaine façon. Dans les circonstances, sa mère, âgée de 83 ans, n’aurait pu se rendre à l’Hôpital en raison des consignes de santé publique à respecter. «Cette humanité vous honore, et nous vous en serons éternellement reconnaissants. Nous présumons que vos collègues de l’Hôpital du Sacré-Cœur et du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal ont également contribué à rendre ce geste possible», a précisé M. Brunelle en nommant quelques services et notre Fondation au passage.
Ce dernier a aussi parlé de son attachement envers l’Hôpital en précisant que tous les membres de sa famille y ont déjà reçu des soins, dont son père, à plusieurs reprises. Son fils y est né d’ailleurs en 1996. «Cet événement et les gestes d’une grande sensibilité que vous avez posés ne font que renforcer notre attachement à cette institution», a conclu M. Brunelle.
C’est exactement des gestes humains comme celui-ci que nous avons voulu encourager par l’achat d’une centaine de tablettes intelligentes pour l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal et l’Hôpital en santé mentale Albert-Prévost. Merci, M. Brunelle, de partager ce vécu avec les donateurs qui ont permis de procéder à l’achat d’une centaine de tablettes intelligentes.