La vie de l’artiste-peintre Michel LeBlanc est tout à fait exceptionnelle. Frôler la mort, c’est déjà peu banal. Être en mesure de laisser tomber les béquilles après avoir eu les jambes littéralement écrasées à la suite d’un grave accident de la route, ça tient du miracle !
Lorsqu’on dit qu’à Sacré-Cœur l’expertise fait des miracles, c’est loin d’être une phrase vide de sens. Michel LeBlanc n’hésite pas à affirmer que s’il n’avait pas été transféré à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal le jour de son tragique accident, le 6 août 2008, il n’aurait certainement plus ses jambes.
Lors de la tragique collision, il prenait place avec sa conjointe et de son fils dans le véhicule qu’il conduisait. Respectant la vitesse limite, il ne se doutait pas que son véhicule serait percuté de plein fouet par un automobiliste qui roulait à au moins 110 kilomètres dans une zone de 50 km. Résultat : il a fallu trente minutes pour libérer la voiture à l’aide de pinces de désincarcération. Sa conjointe qui était enceinte a perdu le bébé et restera handicapée. Son fils, dont le siège pour bébé a été complètement éjecté, a heureusement subi des blessures mineures et aujourd’hui est en parfaite santé. Michel LeBlanc allait commencer quant à lui à vivre son enfer sur terre qui allait durer plusieurs mois.
On lui sauve la vie et puis ses jambes
Il fallait tout faire au départ pour éviter l’embolie graisseuse, une complication qui survient le plus souvent après une fracture des os long comme le fémur ou le tibia et pouvant mener à la mort. Même si l’amputation a été envisagée, ce n’est qu’après cette étape que la reconstruction des deux jambes de Michel LeBlanc pouvait se faire. Après 36 heures dans le coma, M. LeBlanc a passé de nombreuses heures sur la table d’opération pour des chirurgies importantes. Il remercie encore le chirurgien orthopédiste, Dr Benoit Benoit, qui a mis ses connaissances à l’œuvre et a cru qu’il allait pouvoir remarcher un jour.
Ce dernier a passé un mois complet à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal et a été transféré dans un autre hôpital pour y faire sa réadaptation qui aura duré 5 mois. La douleur à son sommet et le moral à son plus bas, M. LeBlanc n’avait plus le goût de vivre.
Découvrant qu’il était artiste-peintre, une animatrice en loisirs a eu la brillante idée de tout mettre en œuvre pour aménager un local au sous-sol pour qu’il puisse peindre. « Mon atelier est devenu mon lieu de psychothérapie et ma peinture mon antidépresseur », a confié M. LeBlanc. Grâce à cette employée dévouée, il a retrouvé le goût de vivre : condition première pour passer à travers une longue et difficile période de réadaptation.
Les toiles que l’artiste a réalisées depuis son accident sont devenues encore plus lumineuses et colorées à la suite de ce passage extrêmement difficile de sa vie. C’était selon lui une façon de faire le contrepoids à la désolation d’être confiné à sa chambre d’hôpital. D’ailleurs, aujourd’hui, M. LeBlanc a enrichi la collection de la Fondation en nous faisant le généreux don d’une magnifique œuvre d’art, qui espère-t-il, apportera du réconfort à un patient ou un membre de la famille qui en auront besoin.
Vous aimeriez en connaître davantage sur cet exemple de courage? Michel LeBlanc a publié en 2016 le livre L’art qui fait revivre pour partager son histoire. Le présent texte en est un bien bref résumé.