Le temps est précieux pour chacun de nous. Cependant, pour certains, il est essentiel de consacrer une grande partie de ce temps aux autres par le biais du bénévolat. Il s’agit d’une question de valeurs et de cœur, comme dans le cas de M. Hagop Boulgarian qui travaille à titre de bénévole au sein de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal à raison de deux jours par semaine, en plus de donner de son temps pour l’Hôpital de Montréal pour enfants.
Ce dernier a été au service de l’École arménienne Sourp Hagop pendant 36 ans, à titre de professeur d’anglais, puis directeur par la suite. Très engagé au sein de sa communauté, il a commencé à travailler, au lendemain de sa retraite, en tant que bénévole à notre l’Hôpital, se joignant ainsi à une escouade de quelque 200 bénévoles. M. Boulgarian est très heureux de continuer à servir la communauté grâce aux fonctions qu’il assume au sein de cette équipe, soit accueillir les gens à l’urgence ainsi que les aider à remplir des formulaires en vue d’une chirurgie. Il se réjouit de pouvoir parfois faire l’interprète pour certains Arméniens qui maîtrisent moins les subtilités de la langue française.
Le conseil d’administration de l’Église arménienne Sourp Hagop, constatant que plusieurs membres de la communauté arménienne établis dans le secteur reçoivent des soins à l’Hôpital du Sacré-Cœur, a décidé de faire un don à la Fondation de l’Hôpital. Ainsi, depuis deux ans, cette communauté aide l’hôpital de son secteur en redonnant une partie des bénéfices réalisés grâce à une grande kermesse qui a lieu au mois d’août de chaque année. M. Boulgarian a joué un véritable rôle d’intermédiaire et d’ambassadeur.
Pour M. Boulgarian, l’entraide est une valeur très importante, liée dans une certaine mesure à la survie de sa communauté. En compagnie des membres de sa famille, il a toujours participé à des collectes de fonds pour son école afin de venir en aide aux jeunes Arméniens et aider les nouveaux arrivants. Pour lui, son épouse Anna et sa fille Alik, il ne pourrait en être autrement. Lorsqu’on a connu les enjeux que vivent de nouveaux arrivants, le besoin de se secourir et de se soutenir est encore plus grand.
Après sa belle carrière, M. Boulgarian aurait pu se dire mission accomplie, mais son parcours d’homme dévoué se poursuit. Déjà, son idée était faite au moment de sa retraite. Il a déclaré dans son discours de départ : «Le moment est venu de changer de vitesse et de passer à de nouvelles aventures… Comme vous en avez entendu parler, j’ai déjà entrepris de relever plusieurs défis et commencé à couler les fondations de mon avenir. Donc, si un jour vous voyez ma photo dans le journal avec la mention le meilleur des bénévoles, vous saurez exactement où j’ai eu l’inspiration !».