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Une histoire de cœur avec Sacré-Cœur

Le désir de remettre à la communauté est palpable lorsqu’on rencontre le pharmacien Francis Shefteshy. Il est directement lié, avoue-t-il, à une enfance en Égypte marquée par la débâcle financière de son père et son amour pour les communautés religieuses. Le petit Francis, en raison de ses bonnes notes et son comportement exemplaire, a bénéficié à l’époque de l’aide du directeur, Le frère Jean-Jacques Boulad, qui lui a permis de poursuive ses études gratuitement au Collège privé Saint-Marc d’Alexandrie et d’ultimement de devenir pharmacien.

Cette dette, Francis Shefteshy sent le besoin de l’honorer encore et c’est précisément ce qu’il fait en étant un grand et fidèle donateur de la Fondation de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. « Le Sacré-Cœur est important pour moi. J’ai été baptisé à l’Église Sacré- Cœur d’Alexandrie et je m’y suis marié. Cela me rappelle de bons moments », a confié M. Shefteshy.

À la fin des années 50, dans tout le contexte d’épuration ethnique sur le territoire Égyptien, son père, qui était le traducteur du conseil d’État, s’est vu montré la porte. Les revenus du foyer ont alors dramatiquement diminué. « J’avais 13 ans en 1963. Mes parents n’étaient plus capables d’assumer les paiements. J’étais en première secondaire », de dire M. Shefteshy. C’est sa mère qui, devant le malheur de son enfant qui ne pouvait plus assister à ses cours en raison d’un défaut de paiement de quelques mois, a intercédé auprès du frère Jean-Jacques Boulad. Ce dernier par la suite lui procura des petits boulots rémunérés à titre de surveillant et n’aura jamais été déçu d’avoir fait confiance au sérieux de l’élève.

C’est après le décès de son père que Francis Shefteshy a quitté, en 1972, pour le Canada. Il s’est installé à Joliette. Il avait en main une maîtrise en chimie analytique. Il était pharmacien pour l’Hôpital Saint-Eusèbe, un établissement des Sœurs de la Providence. C’était le premier contact avec cette communauté religieuse avant de rencontrer Sœur Claire Houde, plusieurs années plus tard, religieuse qui l’a guidé vers la Fondation de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.

Depuis 1999, M. Shefteshy a pour client la maison mère des Sœurs de la Providence. Que ce soit des dons d’œuvres d’art, des grands crus ou une participation financière à un événement, M. Shefteshy n’hésite pas depuis cinq ans à solliciter son entourage et ses fournisseurs pour venir en aide à la Fondation. Il a élu domicile dans le secteur et pour lui l’établissement hospitalier est d’une importance capitale.

« Moi je suis heureux quand je suis généreux », a conclu M. Shefteshy, le sourire aux lèvres. Ce dernier essaie d’inculquer cette valeur de partage à ses enfants. J’ai une belle profession, une belle famille. Je vis bien. La fait de donner me fait plaisir et cela ne me prive pas », a-t-il ajouté.

M. Shefteshy est fier d’avoir appuyé l’Unité mère-enfant et de continuer de le faire. « J’ai confiance à l’équipe de la Fondation et je suis heureux de m’associer tant au spectacle-bénéfice qu’à d’autres événements de la fondation. »

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